Pourquoi les artistes en mode, musique et danse doivent collaborer plus souvent ?

Difficile de se démarquer comme artiste aujourd’hui.

Avec l’importance grandissante des médias sociaux comme canal de diffusion et l’éclatement des barrières de visibilité géographique, les artistes tentent par tous les moyens de se démarquer pour capter l’intérêt des potentiels intéressés. 

Pour ces artistes qui ne sont pas des influenceurs tiktokeurs, que peuvent-ils faire pour se faire voir? 

 

Rep : Des collabs !

 

Dans tous les cas, les collabs permettent d’innover, parfois de faire passer un message, un positionnement, mais surtout, d’atteindre de nouvelles communautés. 

C’est donc primordial de bien choisir ses #partners en fonction du fit naturel entre les artistes, mais aussi du fit des communautés existantes. 

Quand les créateurs se rencontrent et mélangent leurs influences et leur savoir-faire pour créer du beau, ça donne des résultats inédits et complètement désirables qui font jaser tout le bureau. Alors, on se dit que c’est pareil pour vous!

Vite de même, on pense souvent à des collabs entre artistes de mêmes métiers, comme Balenciaga X GAP qui ont fait tout un coup d’état cet hiver côté mode, ou encore les chanteurs qui font des «feat». 

Mais les collabs, ça peut aussi se faire entre créateurs de domaines complètement différents. Et c’est une de ces récentes associations entre un violoniste, un danseur et un designer de mode qu’on veut vous présenter dans cet article, question de vous inspirer vous aussi. 

 

Connaissez-vous Philippe Dunnigan?

 

C’est un violoniste d’ici qui a partagé la scène avec les plus grands, comme Charles Aznavour, Barbra Streisand, Diana Ross, Rod Stewart, et qui fait partie de l’équipe de Céline Dion depuis 2011 (Peux-tu croire?!). Pour son 2e album, il voulait faire collaborer musique, danse et mode, et on l’a aidé à trouver un designer qui saurait faire vibrer son imaginaire. Bin oui, parfois on se la joue aussi entremetteurs héhé.

On s’est donc invité au tournage de son vidéoclip La Tristesse de Pauline.

Zoom sur une collaboration pointue, stylée et en mouvement, mettant en lumière trois créateurs montréalais.    

C’est en pleine pandémie que Philippe a décidé de travailler sur son 2ème album. Alors qu’un retour en scène était impossible avec toutes les vagues, il a rassemblé ses amis musiciens pour créer un disque d’amitié, très justement appelé «Ensemble». Son album Ensemble est maintenant disponible sur toutes les plateformes avec neuf chansons qui vous permettent un moment de détente et de plaisir pour les oreilles. 

Et c’est avec cette vision de toucher le plus grand nombre que le vidéoclip est rapidement venu émerger dans l’esprit de Philippe. Une façon de nourrir sa musique à l’ère numérique et d’échanger avec d’autres formes d’art. Toujours dans cet esprit de fédération, il nous explique ce qui l’a emmené au mélange de genres.

«Je n’aime pas me faire mettre dans une boite avec une étiquette, on peut partager avec des gens complètement différents de nous, mais qui se rapprochent par la musique.»

Et c’est ce qui l’a interpellé chez le danseur Abdel-Hanine Madini lorsque la directrice artistique Connie Rotella lui a suggéré le danseur. «Quand je l’ai vu danser, j’ai senti une émotion et c’est ce que je voulais apporter avec chacune des notes de La Tristesse de Pauline… avec des mouvements chargés de sensibilité». 

Et quoi de mieux qu’une valse lente avec un danseur urbain à la sensibilité étonnante pour montrer que les extrêmes peuvent effectivement s’assembler parfaitement. Un heureux résultat de mélange de genres qui vise à connecter avec d’autres milieux, d’autres générations et ouvrir à la discussion.

La Tristesse de Pauline

Pour compléter sa vision artistique avec la mode, il s’est tourné vers Chantal Durivage, fondatrice du Groupe Sensation Mode et du Festival Mode + Design, qui lui a suggéré plusieurs créateurs après avoir écouté son album. 

Lorsqu’il a découvert Remi Van Bochove, il a tout de suite aimé l’émotion et la singularité dans ses vêtements. «Rémi apporte un mouvement et une fluidité dans ses morceaux, une sincérité dans la démarche, il crée des œuvres d’art.» Un bonheur de collaboration réciproque de la part du designer, qui est honoré de travailler avec le renommé violoniste, qui lui a d’ailleurs donné une place en intro du vidéoclip.

Les deux artistes approchés ont pu rapidement plonger ensemble dans le projet. Ils ont écouté l’œuvre musicale lors de répétitions pour trouver les trois pièces qui correspondaient à la fois à Philippe pour l’esthétique et à Abdel pour les mouvements et la fluidité des pièces. Parce que la vision d’un tel projet est importante, mais la vraie collaboration, c’est de pouvoir apporter sa propre touche tout en laissant la place aux autres! Une façon inestimable d’explorer sa propre vision de l’art, mais aussi de se différencier au sein de ses pairs. 

 

 

Découvrez le résultat de cette collab – La Tristesse de Pauline – Vidéoclip

 

 

TOUT ÇA POUR DIRE, faites des collabs ! (Sauf si t’es pas un artiste ou un créateur et que tu as lu tout notre article juste pour le fun de nous lire). 

Et … parlant de collabs. Le Festival Mode + Design est LE moment dans l’année où on invite des artistes d’horizons complètement différents et décalés à venir faire des choses extraordinaires, ensemble, devant un public avide de créativité. 

Si t’as le goût d’en faire partie, il n’est jamais trop tard pour appeler tes amis muralistes, mimes ou tatoueurs et d’écrire ton idée de fou à programmation@sensationmode.com.